30/06/2025
Le livret La vision Kanak de l’océan — Yamaiwaa wêêmwâ mâ kaa tö, paru en mai 2025, raconte en 28 pages richement illustrées ce que l’océan représente dans la culture kanak : une entité nourricière, spirituelle et relationnelle faisant partie d’un tout, dans un équilibre fragile.
Ce projet mené avec le Sénat coutumier, les huit aires coutumières et Conservation international, a nécessité de nombreux mois de travail : coordination éditoriale, rédaction, co-conception des illustrations, et en amont, une collecte rigoureuse de savoirs locaux grâce à des ateliers participatifs.
➡️ Consulter le livret « La vision Kanak de l’océan »
« C’est la première fois que je me suis attelée à la vulgarisation de savoirs autochtones. Le défi était de taille, car il s’agit de traditions orales, issues d’innombrables observations de la nature, enrichies de multiples expériences individuelles et collectives, transmises à un cercle restreint. La tâche m’a paru vertigineuse au départ. Mais la rigueur, la patience, la confiance mutuelle et la collaboration étroite avec les référents coutumiers du groupe de travail Vision Kanak de l’Océan, ceux qui allaient porter cette parole ensuite, ont été des clés essentielles de la réussite.
Mon plan de bataille était clair : rassembler un maximum d’informations, les organiser, les synthétiser sans trahir la pensée initiale, puis les structurer en chapitres faciles à mémoriser, afin de tracer un véritable itinéraire de lecture. Ensuite, il fallait leur donner vie sur le plan visuel : imaginer des titres, des intertitres, des exergues, mais aussi des illustrations à la fois belles, claires et porteuses de sens.
L’apport des référents coutumiers, qui ont traduit les textes en langues kanak, apporte une poésie et une profondeur supplémentaires, donnant encore plus de force au propos.
J’ai moi-même réalisé la plupart des esquisses préparatoires des infographies, afin de guider le travail d’illustration. La collaboration avec des professionnels de grand talent a été déterminante : Jacques Fernandez (agence Eudanla) pour la mise en page, Romain Flamand (Flamingo) pour les illustrations finales, et Nicolas Job (Héros Marine) pour les photographies. Tout ce travail de co-conception éditoriale et visuelle a été pensé pour rendre ces savoirs à la fois accessibles, respectueux, mémorables et engageants pour le lecteur » explique Estelle Bonnet-Vidal, communicante scientifique et gérante de Lincks.
Photos : Ateliers de travail sur la brochure avec les référents coutumiers (1), avec le graphiste et l'illustrateur (2) © Lincks
Lors de l’UNOC, les représentants des coutumiers ont remis l’ouvrage en main propre à plusieurs hautes personnalités politiques, dont le président de la République Emmanuel Macron et le ministre des Outre-mer, Manuel Valls. Cette reconnaissance témoigne de l’intérêt croissant porté aux approches autochtones qui ont prouvé leur efficacité depuis des millénaires.
« Voir cet ouvrage circuler de main en main est une immense fierté ! Contrairement à ce que l’on croit souvent, la sortie d’un ouvrage n’est pas une fin, mais un début ! Tout commence véritablement lorsque l’on offre au public le fruit de notre travail, et que s’ouvrent alors des discussions, des rencontres et des prises de conscience.
Un évènement scientifique d’une portée internationale comme l’UNOC offre une visibilité exceptionnelle auprès d’un public que nous souhaitions précisément toucher, mais il agit surtout comme un formidable accélérateur de circulation des savoirs. Nous avons su saisir cette opportunité en étant très actifs sur les réseaux sociaux pendant toute la durée de l’événement. Avec le groupe de travail Vision Kanak de l’océan, nous avons élaboré il y a deux ans, une stratégie de communication ambitieuse qui s’articulait autour de trois objectifs : créer du lien, informer/partager et faire bouger. Aujourd’hui, les résultats vont déjà bien au-delà de nos attentes. »
Photos : Remise du livret vision kanak de l'océan au président E. Macron (1) et au ministre M. Valls (2) au pavillon des outremers (3) lors de l'UNOC © délégation de la Nouvelle-Calédonie.
Le second ouvrage, Nouvelle-Calédonie, un océan de savoirs, est un un beau livre de 168 pages coordonné par Claude Payri, directrice de recherche à l’IRD. Véritable immersion dans le parc naturel de la mer de Corail — l’une des plus grandes aires marines protégées au monde — ce livre restitue plus de vingt ans de recherches et d’explorations scientifiques dans cet espace marin unique.
Là encore, la vulgarisation scientifique a été essentielle pour rendre les connaissances accessibles, sans trahir leur complexité. Chapitre après chapitre, le lecteur est invité à plonger dans les courants océaniques, explorer les abysses, découvrir la faune du large, les récifs coralliens, les îlots riches en biodiversité… jusqu’aux questions de gouvernance et préservation dans un monde en proie à de nombreux bouleversements.
➡️ En savoir plus sur l'ouvrage "Nouvelle-Calédonie, un océan de savoirs"
« Ce livre a été écrit par 60 auteurs issus de disciplines très variées. Ce type de challenge demande une vraie rigueur, presque une discipline militaire, pour que tout reste fluide, lisible, cohérent, et soit livré en temps et en heure (notre objectif était une parution pour l’UNOC).
Dès le départ, nous avons organisé une réunion préparatoire avec tous les coordinateurs de chapitre. Je leur ai alors transmis des conseils de rédaction claire et un modèle de chapitre structuré : chapô introductif, longueur attendue, types de titres et d’intertitres, exemples d’exergues, types de photos, légendes, crédits… J’ai également élaboré un calendrier précis des différentes phases éditoriales et mis en place un système commun de partage des fichiers.
Quelques chiffres pour mesurer l’ampleur du projet : mon dossier de gestion contient aujourd’hui plus de 850 éléments différents. J’ai travaillé en étroite collaboration avec 19 coordinateurs de chapitres et/ou auteurs, 3 photographes, un graphiste et une relectrice. Cela représente des centaines et des centaines de mails échangés, de versions relues, de validations, d’ajustements partagés…
Une fois les textes reçus, mon rôle a été de réaliser l’harmonisation éditoriale des chapitres scientifiques. Il a fallu fluidifier la lecture, clarifier certains concepts parfois ardus, proposer des titres et intertitres attractifs, rédiger ou améliorer les chapôs et les exergues, et guider au mieux le graphiste en indiquant les éléments à mettre en valeur visuellement (encadrés, exergues, zooms graphiques).
Dans cette scénarisation de l’information, je voulais que les lecteurs et lectrices aient vraiment la sensation d’embarquer à bord des navires océanographiques avec les scientifiques, de plonger dans les profondeurs de la mer de Corail, de fouler ces îlots éloignés, de côtoyer cette incroyable biodiversité et de découvrir ainsi un patrimoine que peu de gens ont la chance d’explorer.
Photo : L''équipe éditoriale à l'œuvre (du premier plan à l'arrière plan : Estelle Bonnet-Vidal, Claude Payri, Fadhila Le Meur et Jonathan Rebouillon) © Lincks
Pour mener à bien ce genre de projet dantesque, il est indispensable de s’entourer de professionnels rigoureux, capables de garder leur sang-froid lorsque, dans les dernières semaines, la pression monte à tous les niveaux de la chaîne éditoriale. Il faut aussi composer avec les retards de certains contributeurs, les ajouts de dernière minute, les contraintes de calendrier des uns et des autres, ainsi que quelques incompréhensions ou insatisfactions ponctuelles, inévitables dans ce type de projet collectif. La gestion de ces dernières nécessitent une bonne dose de diplomatie et d’énergie ! Nous avons mené un véritable ballet millimétré, avec Jonathan Rebouillon (mise en page), Fadhila Le Meur et Françoise Cayrol (relectures), Claude Payri et moi-même (coordination éditoriale), pour tenir les délais tout en maintenant un niveau d’exigence très élevé » précise Estelle Bonnet-Vidal.
Co-édité par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et les presses universitaires de Nouvelle-Calédonie (PUNC), l’ouvrage a été officiellement remis lors de l’UNOC par Valérie Verdier, PDG de l’IRD, à la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, ainsi qu’à la présidente du congrès de la Nouvelle-Calédonie, Veylma Falaeo, au membre du gouvernement en charge du parc naturel de la mer de Corail, Jérémie Katijo-Monnier. Cette reconnaissance à haut niveau souligne là encore la portée diplomatique, politique et sociétale d’un tel ouvrage.
Photos : Remise de l'ouvrage "Nouvelle-Calédonie, un océan de savoirs" par la PDG de l'IRD à la ministre de la transition écologique et aux représentants de la Nouvelle-Calédonie (1). Valérie verdier et Pierre-Yves Le Meur, anthropologue à Nouméa et l'un des auteurs du livre 2). Aïlé Tikouré et Veylma Falaéo (3) © délégation de la Nouvelle-Calédonie.
Derrière ces deux ouvrages, il y a une conviction profonde : les savoirs scientifiques et les savoirs autochtones se complètent. Leur dialogue n’est pas seulement possible, il est devenu indispensable pour répondre aux grands défis environnementaux de notre époque.
Le monde s’engage pour la préservation des océans, et la Nouvelle-Calédonie n’est pas en reste. Mais encore faut-il des passeurs pour rendre ces savoirs accessibles, les organiser, les mettre en récit et leur donner la visibilité qu’ils méritent. Ces courroies de transmission sont essentielles pour créer des ponts entre le monde de la recherche, les autorités coutumières, les décideurs et la société civile.
« C’est précisément ce que je m’efforce de faire depuis sept ans avec Lincks, toujours avec la même exigence : viser l’excellence et l'impact ! Je ne suis pas en première ligne lorsque paraissent ces magnifiques ouvrages, auxquels j’ai pourtant consacré une énergie considérable, mis ma sensibilité, ma créativité et mon attachement à la transmission — et c’est normal : ce sont les clients, les scientifiques et les autorités coutumières qui doivent être mis en avant. Mais je suis profondément fière que mon entreprise ait pu jouer un rôle clé, à un moment où l’océan est véritablement au centre des préoccupations mondiales. Une fonction de l'ombre qui me convient, mais ô combien utile, quand on comprend que l’adaptation de la société aux bouleversements actuels ne pourra se faire ni sans la science, ni sans la culture » — conclut Estelle Bonnet-Vidal.
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🌊 La vision Kanak de l’océan :
Sénat coutumier, les huit conseils d’aires, Conservation International, Estelle Bonnet-Vidal (rédaction, coordination, illustrations—Lincks), Romain Flamand (illustrations—Flamingo), Jacques Fernandez (PAO— Eudanla), Josine Tiavouane (coordination— CI) les référents coutumiers du groupe Vision Kanak de l'Océan (Yvon Kona, Jean-Yves Poédi, Théophile-Bassié Ijézié, Aïlé Tikouré, Kötrepi Neudjen, John Peu, Reybas Wafa-Céou.
🌊 Nouvelle-Calédonie, un océan de savoirs
Claude Payri (coordination de l'ouvrage), Estelle Bonnet-Vidal (coordination éditoriale et vulgarisation scientifique — Lincks), Jonathan Rebouillon (PAO), Fadhila Le Meur et Françoise Cayrol (relectures). Publié par les éditions IRD et les PUNC (Presses Universitaires de la Nouvelle-Calédonie), ce livre a été financé par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la Mission aux affaires culturelles de l’État, la Direction du service de l'Etat de l'Agriculture, de la Forêt et de l’Environnement (DAFE), la communauté du Pacifique (CPS), l’UMR ENTROPIE, et le CRESICA, Consortium pour la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation en Nouvelle-Calédonie.
06/09/2022
À l'origine de cette création originale, il y a un constat : les enfants et les adolescents assistent rarement aux conférences sur les thématiques scientifiques et environnementales. Pourtant les crises sanitaires, la crise de biodiversité et le changement climatique sont des sujets centraux sur lesquels nous devons mobiliser et sensibiliser la jeunesse. Nous avons donc créé un événement autour d’œuvres plébiscitées par le public des enfants et des adolescents : les films d’animations japonais (ou mangas) dans lesquels la nature occupe une place prépondérante. Hayao Miyazaki est le maître incontesté dans ce domaine. En alliant musique, cinéma et mini-conférences, notre objectif est de créer de l’émerveillement tout en transmettant des connaissances scientifiques pointues, mais vulgarisées, sur les forces de notre belle nature calédonienne.
Où ? : Auditorium du conservatoire de musique et de danse de Nouméa.
Entrée libre et gratuite (dans la limite des places disponibles : 340 places)
Durée 2 h (+ entracte)
Tout public (conseillé à partir de 8 ans)
Qui est Hayao Miyazaki ?
Né en 1941 à Tokyo, Hayao Miyazaki est un dessinateur, réalisateur et producteur de films d’animation japonais aussi connu et adulé que Walt Disney. Il est le cofondateur du studio Ghibli.
En onze longs métrages animés, le studio Ghibli propose une autre facette de l’animation. La poésie, l’imaginaire, le voyage, la nature, le ciel, l’enfance et le féminisme sont des thèmes centraux des œuvres. H. Miyazaki a animé la nature, les machines et les sociétés humaines comme personne, livrant au passage des messages universels sur la paix, la résilience, le dépassement de soi, ou encore l’imaginaire.
Beaucoup des héros des films de Miyazaki sont des enfants ou des adolescents qui vivent un voyage initiatique qui les amène à grandir, régler des conflits, sauver les hommes et vivre plus en harmonie avec la nature.
PROGRAMME DE LA SOIRÉE
Partenaires et sponsors du projet
Nous remercions chaleureusement tous les partenaires qui, malgré un contexte économique compliqué, ont apporté leur soutien à cette création originale :
Coup de cœur de la fête de la science 2021
Ce spectacle a été labellisé coup de cœur de la fête de la science l'année dernière. Toutefois, en raison du confinement il y a un an, le spectacle a dû être reporté.
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Contact : estelle.vidal@lincks.nc / 856.235
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Création de l'affiche : Eudanla et Antoine VIDAL (stage de 3ème, collège Tuband, 2021)
30/03/2022
Description éditoriale et stratégique
L' originalité de la brochure : une infographie d'accroche qui fait office de sommaire
Cette infographie montre le bassin versant calédonien et permet au lecteur de situer, dès les premières pages et en un coup d’œil, le contexte de chaque activité de recherche et dispose de l'essentiel à retenir. Il choisit ensuite d'aller dans le détail ou non.
Sommaire
L'accompagnement de Lincks
Vous souhaitez des renseignements pour raliser une brochure de vulgarisation scientifique ?
02/01/2022
Brochure vulgarisée, site web, ouvrage, rapport d'activité, page facebook, poster, flyer, newsletter, ... Il existe de nombreux supports et outils, qu'ils soient papier ou digitaux, pour communiquer dans le domaine scientifique. Nous vous aiderons à identifier le produit le plus adapté à vos objectifs de communication.
Donné en main propre, le support print est particulièrement adapté pour atteindre des cibles précises (décideurs, bailleurs, partenaires, experts, associations, etc). Ces destinataires conservent le support et se référent régulièrement aux informations qu'il contient. Dans une société multiculturelle et vaste comme la Nouvelle-Calédonie, un document print permet d'accompagner des restitutions publiques et toucher les personnes qui ne sont pas familières avec les outils numériques. Les supports print sont variés : brochures, livrets, rapports, posters, flyers...
L'usage de support digitaux permet de toucher une cible beaucoup plus vaste et internationale. C'est également un moyen de sécuriser l'accès à l'information de façon pérenne. Les plateformes digitales sont nombreuses : site internet, application mobile, newsletter, Landing page, contenus pour réseaux sociaux, emailing.
La brochure vulgarisée est un outil à fort impact. Elle présente des informations complexes qui sont "traduites" en langage facile et rapide à comprendre pour le plus grand nombre, grâce à des techniques de vulgarisation et création graphique.
06/12/2020
Brochure 16 pages - La filière des produits naturels en Nouvelle-Calédonie
Publié par l'association Native'NC
Août 2020
Cette brochure de 16 pages présente la filière des produits naturels en Nouvelle-Calédonie. Elle a été réalisée pour l'association Nativ'NC qui rassemble une quinzaine d'acteurs et entreprises de cette filière (substances naturelles, santal, niaouli, miel, algues...). Objectifs ? Faire la lumière sur un secteur en plein boom, à l'échelle mondial et régional, faire connaître des entreprises locales innovantes, interpeller les décideurs/financeurs et fédérer tous les acteurs d'un domaine d'avenir. La Nouvelle-Calédonie a un réel potentiel grâce à sa biodiversité exceptionnelle.
Les thématiques abordées dans la brochure sont les suivantes :
La valorisation du patrimoine naturel de la Nouvelle-Calédonie est une piste sérieuse de diversification de l'économie et d'alternative au nickel. Biodiversité, R&D, savoirs traditionnels.... quels sont les atouts de la Nouvelle-Calédonie ?
La filière de production et de transformation des ressources végétales regroupe une vingtaine d'entreprises qui génèrent plus d'une centaine d'emplois directs et 820 millions XPF de chiffre d'affaires.
La filière des biotechnologies marines est en pleine émergence avec la valorisation des algues, bactéries et biopolymères issus d'un des lagon les plus riches au monde.
Dans le cadre de ce projet, Lincks a réalisé toute l'ingénierie éditoriale :
✅ La recherche et synthèse d'informations scientifiques
✅ La rédaction des contenus clairs et vulgarisés
✅ La coordination éditoriale
✅ La coordination iconographique
Vous trouverez dans le document une infographie qui résume en quelques chiffres clés toute la filière des produits naturels en Nouvelle-Calédonie.
Vous souhaitez réaliser une brochure scientifique ?
Contactez-nous :
Email : info@lincks.nc
Mobilis : 856.235
26/08/2020
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Espace de coworking NETWORK,
55 promenante Roger Laroque (ancien hôtel "Le surf"
Anse-Vata, 98800 Nouméa, Nouvelle-Calédonie